Le nouveau règlement du MAPAQ : plutôt timide

Le nouveau règlement du MAPAQ : plutôt timide

L’AQSS est mitigée face au Règlement sur la sécurité et le bien-être des chats et des chiens qu’a dévoilé le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), monsieur François Gendron, le 22 octobre dernier.

L’AQSS estime que la mise en place d’un régime de permis est un bon départ puisqu’un tel système instaure le principe du droit d’exploitation et que, par définition, un tel droit peut être révoqué en cas de manquements. Cependant, l’AQSS s’interroge sur les critères du futur système et s’inquiète du fait qu’il n’y aura pas d’inspection préalable systématique des installations pour l’obtention des permis.

Par ailleurs, la fixation de la limite minimale à 15 animaux pour l’obtention du permis apparaît quelque peu arbitraire. Dans les faits, une personne qui aurait 10 animaux reproducteurs contribuerait à la surpopulation animale, sans avoir à détenir de permis. Pour bien faire les choses, le système devrait viser de manière générale tout l’univers du commerce lucratif d’animaux. Le ministre a cependant souligné que ce chiffre pouvait être révisé avec l’expérience, et l’AQSS militera d’ailleurs en ce sens.

« Nous apprécions de voir que le Règlement comprend certaines avancées pour le bien-être et la protection des animaux, indique le président de l’AQSS, Denys Pelletier. Cependant, puisqu’il semble omettre des éléments importants, il nous apparaît comme une façon plutôt timide d’améliorer le bien-être et la protection des chiens et des chats au Québec. Quoi qu’il en soit, nous avons bien entendu le ministre quand il a dit que d’autres éléments issus du groupe de travail seront éventuellement intégrés, et à titre de partenaire du MAPAQ et de membre de Groupe de travail sur le bien-être des animaux de compagnie et de loisir, nous suivrons l’évolution du dossier avec attention. »